D’une rive à l’autre d’Hélène Legrais

Dès les premières pages, nous respirons l’air méditerranéen, le soleil nous claque en plein visage, le bonheur absolu !

Nous sommes à Port-Vendres, un des lieux de mon enfance alors forcément je suis bien, un vrai régal de plonger dans ces petites ruelles colorées.

Une image idyllique et pourtant, Port-Vendres a aussi ses secrets, son Histoire…

Oui, ici, nous sommes dans les années 60, une période marquante pour la ville avec l’arrivée massive des rapatriés d’Algérie à la fin de la guerre qu’on appelle « les pieds noirs ».

Une arrivée qui va bouleverser les habitants. L’étranger est là, parmis eux alors comment vont-ils cohabiter tous ensemble ?

Nous allons suivre deux frères, l’un qui a réussi à Oran et l’autre qui est resté vigneron, ici.

Les retrouvailles sont médiocres, malgré le lien fraternel, ils restent rivaux suite à des non-dits, à un lourd passé.

A travers leurs regards, nous avons celui qui est resté et l’autre celui qui a osé partir en Algérie.

Avec eux, nous découvrons deux facettes de leurs histoires personnelles qui s’entremêlent avec quelque chose qui les dépasse : la grande Histoire.

La plume pudique d’Hélène Legrais réussit à soulever un tabou, celui du sort des pieds noirs en France, un sujet peu abordé dans la littérature.

Elle brise le silence, redonne la voix aux oubliés de l’Histoire.

Un sujet qui me touche car c’est l’histoire de mes grands-parents…

Un très beau texte qui met en lumière une magnifique région et son Histoire, nous sommes tout simplement transporté, loin de la grisaille parisienne…

Alors, prêt vous échapper et découvrir l’histoire de Port-Vendres ?